Lepessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volontĂ©. - Citation sur Aide personnalisĂ©e pour tous vos devoirs de philosophie, rĂ©ponse Ă  votre dissertation de philo en 1h chrono. Nos professeurs traitent tous les sujets, de tout niveaux, terminale, fac, classe prĂ©pa.. DĂ©sormais sĂ»r de lui, le prĂ©sident parle sans dĂ©tour de Bemba, de la guerre Ă  l’Est, de la corruption, des mobutistes et de Sankara. CitĂ© de l’Union africaine, quartier du mont Ngaliema, Kinshasa, mardi 12 juin en dĂ©but de matinĂ©e. Joseph Kabila, 36 ans, reçoit Jeune Afrique pour sa premiĂšre grande interview depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. La veille encore, il portait au menton la barbe naissante des jeunes sages, qu’il lui arrive de laisser pousser. Mais c’est rasĂ© de prĂšs, en costume taillĂ© sur mesure, qu’apparaĂźt le prĂ©sident congolais. Lisse, net, presque impĂ©nĂ©trable. Sur son bureau, qui fut celui de son pĂšre assassinĂ© en 2001, un ordinateur, un dictionnaire anglais-français, des dossiers aux couleurs de la RĂ©publique, un livre d’art sur la Turquie et, derriĂšre, posĂ©e sur une Ă©tagĂšre, une photo de lui-mĂȘme avec Jacques Chirac sur le perron de l’ÉlysĂ©e. Fauteuils de cuir moutarde, tapis orientaux. L’ensemble est clair, impersonnel, un rien kitsch. À l’écouter parler de sa voix Ă  la fois adolescente et mĂ©tallique, dans un français impeccable – que de progrĂšs en ce domaine depuis six ans ! -, on se demande comment le fils du trĂšs autoritaire et tonitruant Laurent-DĂ©sirĂ© Kabila peut porter sur ses Ă©paules le poids d’un pays continent aussi peuplĂ© que la France. Élu en octobre 2006 avec 58 % des voix, cet homme secret, introverti et Ă©nigmatique recĂšle en vĂ©ritĂ© une grande habiletĂ© politique, une Ă©vidente force de caractĂšre, un vrai courage physique, et cette sorte d’aura ambiguĂ« que projettent autour d’elles les personnalitĂ©s indĂ©chiffrables aux rĂ©actions imprĂ©visibles. De son pĂšre omnipotent et Ă©crasant, Joseph Kabila a hĂ©ritĂ© une tendance Ă  se mĂ©fier de ses congĂ©nĂšres – il n’a, parmi ses pairs chefs d’État, aucun vĂ©ritable ami – mais aussi un sens exacerbĂ© du patriotisme et de la puissance potentielle du Congo. L’apprenti maladroit et mutique des premiĂšres annĂ©es, que l’on disait manipulĂ© par le clan des Katangais » et que les prĂ©sidents recevaient avec condescendance et paternalisme, a cĂ©dĂ© la place Ă  un homme sĂ»r de lui, Ă  l’humour acide et dont la rĂ©serve naturelle ne passe plus dĂ©sormais pour de la timiditĂ©. Chez lui, il le sait, la situation reste mouvante. Du Bas-Congo aux deux Kivus, les tensions sont toujours vives. Alors que le riche Katanga rĂȘve d’autonomie les yeux rivĂ©s sur l’Afrique australe, Kinshasa, mĂ©gapole polluĂ©e, vibrante et anarchique de sept millions d’habitants, peine Ă  se relever. Partout, les fruits de la paix et de la dĂ©mocratie se font attendre pour une population exsangue, prompte Ă  fustiger les lenteurs et les lourdeurs d’un gouvernement obĂšse. Quant Ă  l’état de grĂące, il est mort les 22 et 23 mars dernier, lorsque la Garde rĂ©publicaine a taillĂ© en piĂšces les miliciens du sĂ©nateur Jean-Pierre Bemba, en plein cœur de la capitale. En quasi-exil au Portugal depuis deux mois et demi, celui qui fut le principal adversaire de Joseph Kabila Ă  la prĂ©sidentielle de 2006, recueillant 42 % des voix au second tour, ne semble pas prĂšs de rentrer Ă  Kinshasa, tant son Ă©loignement arrange tout le monde – y compris ses propres lieutenants et le prĂ©sident du SĂ©nat, l’ex-dinosaure mobutiste Kengo wa Dondo. De tout cela et de bien d’autres choses, Kabila parle ici sans dĂ©tour, cartes sur table. À l’issue de notre entretien, dans une grande salle voisine, face Ă  soixante ministres et vice-ministres, sagement assis avec, Ă  sa droite, Antoine Gizenga, 82 ans, Premier ministre aux allures de patriarche, le chef de l’État congolais a prĂ©sidĂ© le Conseil de gouvernement. Lorsque, aprĂšs avoir scannĂ© la salle de ses yeux perçants, il a pris la parole d’une voix douce pour nous demander de bien vouloir respecter le huis clos des dĂ©bats, on aurait pu entendre les mouches voler. Qui a dit que Joseph, fils du mzee, n’avait pas de charisme ? Jeune Afrique Au lendemain de votre Ă©lection, il y a huit mois, vous avez dĂ©fini cinq chantiers prioritaires. Cinq dĂ©fis que vous avez promis de relever pendant votre mandat les infrastructures, la santĂ©, l’éducation, l’habitat, l’eau et l’électricitĂ©. D’ici Ă  2011, en si peu de temps, la tĂąche paraĂźt gigantesque. Vous n’avez pas vu trop grand ? Joseph Kabila Le mandat de cinq ans, ce n’est pas moi qui en ai dĂ©fini la durĂ©e, c’est la Constitution. Mais n’ayez crainte en 2011, chacun de ces cinq chantiers aura considĂ©rablement Ă©voluĂ©. Il y faut, certes, des moyens, bien au-delĂ  des 180 millions de dollars octroyĂ©s par la Banque mondiale ou des malheureux 25 millions du FMI. Le gouvernement et moi, nous nous battons pour cela. C’est l’étape actuelle. Il y faut aussi des conditions. La bonne gouvernance en est une. Dans vos discours, vous ne cessez de fustiger ce que vous appelez les anti­valeurs » corruption, gabegie, dĂ©tournements, etc. Fort bien. Sauf que ce terme d’ antivaleurs » a Ă©tĂ© forgĂ© par un certain Mobutu Sese Seko, qui prĂ©tendait lutter contre, avec les rĂ©sultats que l’on connaĂźt. Quelles garanties ont les Congolais que l’Histoire ne se rĂ©pĂ©tera pas ? Mobutu pouvait effectivement faire ce genre de promesses sans que cela soit suivi d’effets. Mais le gouvernement d’aujourd’hui n’est pas celui de Mobutu. Il est issu d’élections dĂ©mocratiques qui se renouvelleront Ă  l’avenir et il a donc tout intĂ©rĂȘt Ă  tenir ses obligations de rĂ©sultats. Deux exemples la rĂ©forme en cours de la justice et la Commission de rĂ©vision des contrats miniers. Et puis, c’est une affaire de conviction. La bonne gouvernance est une exigence des Congolais, je me dois d’y rĂ©pondre. Les Congolais semblent déçus tout de mĂȘme par les lenteurs du gouvernement. L’état de grĂące est terminĂ©, et le dĂ©senchantement pointe. En avez-vous conscience ? Nul n’est plus pressĂ© dans ce pays que le prĂ©sident de la RĂ©publique. Nul n’est plus impatient que moi de voir des rĂ©sultats. Mais le Congo est un gĂ©ant endormi depuis quarante ans et qui commence tout juste Ă  se rĂ©veiller. Ce n’est pas une mince affaire, en tout cas pas une affaire de huit mois. Nous sortons de plusieurs annĂ©es de guerre, ne l’oubliez pas. Cela dit, je comprends la frustration des gens, elle est lĂ©gitime. Mais qu’on nous laisse travailler un peu avant de juger ce gouvernement. En septembre prochain, il sera possible de tirer un premier bilan. Votre Premier ministre Antoine Gizenga est une personnalitĂ© Ă©minemment respectable. Un monument historique, dit-on. Mais il a 82 ans et derriĂšre lui une vie Ă©prouvante. Son Ăąge n’est-il pas un handicap ? Je ne le pense pas et je me garderai bien d’émettre sur son action un jugement prĂ©maturĂ©. Je vois plutĂŽt qu’il travaille et que son gouvernement travaille. Pour le reste, je vous l’ai dit, attendons septembre. Jean-Pierre Bemba, votre principal adversaire politique, qui a recueilli 42 % des voix lors de l’élection prĂ©sidentielle, vit depuis plus de deux mois au Portugal dans une sorte d’exil qui ne dit pas son nom. N’est-ce pas lĂ  un ratĂ© de taille dans le fonctionnement de la toute jeune dĂ©mocratie congolaise ? Écoutez. SĂ©golĂšne Royal a obtenu 47 % Ă  la prĂ©sidentielle française. Est-elle partie se cacher ou se soigner en Nouvelle-ZĂ©lande ? Non. Elle est restĂ©e Ă  Paris pour se battre sur le terrain politique. Le dysfonctionnement est ailleurs. Si M. Bemba est parti, c’est que le terrain sur lequel il a voulu jouer le troisiĂšme tour des Ă©lections – et sur lequel il a perdu – n’avait rien de politique. Les Ă©vĂ©nements des 22 et 23 mars dernier ont Ă©tĂ© trĂšs graves. Il est indispensable d’en identifier les responsables et de les traduire en justice, sinon on risque de ne jamais en finir avec l’impunitĂ© dans ce pays. Ce que je dis lĂ  est Ă©galement valable pour les Ă©vĂ©nements du Bas-Congo, fin janvier, et pour ceux de l’Ituri. Le sĂ©nateur Bemba est, certes, parti de Kinshasa le 11 avril avec l’autorisation du prĂ©sident du SĂ©nat. Mais la justice congolaise, elle, rĂ©clame son dĂ». Le procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique a ouvert une enquĂȘte et demandĂ© la levĂ©e de l’immunitĂ© parlementaire de M. Bemba. Laissons donc la justice faire son travail. Quelle est votre analyse des Ă©vĂ©nements de mars ? Certains, dans votre entourage, assurent que Jean-Pierre Bemba voulait s’emparer du pouvoir par la force – ce que ce dernier dĂ©ment formellement. D’autres avancent la thĂšse de la panique Bemba refusait de dĂ©sarmer sa garde parce qu’il craignait pour sa sĂ©curitĂ© Il y a un peu de tout cela. De l’affolement sans doute, mais aussi une volontĂ© de porter atteinte aux institutions Ă©lues de ce pays. Le rĂ©sultat, vous le connaissez. Vingt-quatre heures de combat Ă  Kinshasa et beaucoup de vies fauchĂ©es. Combien ? Un ambassadeur europĂ©en a parlĂ© de deux cents Ă  six cents morts. C’est exagĂ©rĂ©. Plus d’une centaine, sans doute, dont les militaires et les policiers. Mais une centaine de trop. Avez-vous reçu l’aide de troupes angolaises ? Non, absolument pas. Pourtant, cela se dit et se publie toujours. Vous savez, la rumeur, ici, c’est comme une maladie grave. Elle emporte toujours ceux qui la propagent. La communautĂ© internationale vous a accusĂ© d’avoir fait Ă  cette occasion un usage disproportionnĂ© de la force. Que rĂ©pondez-vous ? Lorsque l’armĂ©e libanaise utilise ses chars lourds et ses hĂ©licoptĂšres de combat pour venir Ă  bout de deux Ă  trois cents miliciens islamistes terrĂ©s dans un camp de rĂ©fugiĂ©s, tout le monde trouve cela normal. À Kinshasa, nous avions six cents rebelles en face de nous. Aucun hĂ©licoptĂšre n’est entrĂ© en action et trĂšs peu de blindĂ©s. J’ai privilĂ©giĂ© l’usage de l’infanterie sur celui des chars, afin de rĂ©duire le nombre des victimes. À cause de cela, nous avons perdu plus de quarante hommes. Soyons sĂ©rieux l’usage de la force a Ă©tĂ© tout Ă  fait proportionnel Ă  la menace, voire en deçà. Souhaitez-vous que la procĂ©dure ouverte contre le sĂ©nateur Bemba aille Ă  son terme ? Je crois que c’est le souhait de tout le monde. En tant que garant de la Constitution, je dois faire en sorte que ces Ă©vĂ©nements ne se reproduisent pas. Il est donc nĂ©cessaire que la justice fasse son travail. Quel Ă©tait, selon vous, l’objectif de Jean-Pierre Bemba ? Je vous l’ai dit. La prise du pouvoir. Et que comptait-il faire de vous dans cette hypothĂšse ? M’éliminer physiquement. En ĂȘtes-vous sĂ»r ? Il le disait ouvertement Ă  tout le monde, en plein Kinshasa ce sera moi ou lui », aujourd’hui, on va le tuer ». Quand on regarde bien le plan de progression de ses troupes les 22 et 23 mars, il est clair que son but Ă©tait de prendre d’assaut ma rĂ©sidence. Que voulez-vous de plus ? Vos proches ont ouvertement critiquĂ© le comportement des Casques bleus de la Monuc lors de ces Ă©vĂ©nements. Partagez-vous ces accusations de passivitĂ© ? J’avoue que je me pose certaines questions. La Monuc n’a pas de rĂŽle proactif, et c’est lĂ  tout le problĂšme. Les Casques bleus Ă©taient prĂ©sents tout autour du QG de Bemba quand les miliciens droguĂ©s en sont sortis pour s’attaquer Ă  la police et Ă  l’armĂ©e. Ils sont restĂ©s l’arme au pied sans intervenir. Il y a de quoi s’interroger. Une rĂ©conciliation est-elle encore possible entre vous et M. Bemba ? En tant que chef de l’État, je n’en fais pas une affaire personnelle. Mais il faut que la justice passe. Et s’il se dĂ©cidait finalement Ă  accepter les conditions sĂ©curitaires prĂ©vues par les accords de novembre 2006 pour les anciens vice-prĂ©sidents, c’est-Ă -dire douze gardes du corps et pas un de plus, pourriez-vous passer l’éponge ? Il faudra y rĂ©flĂ©chir Ă  deux fois. AprĂšs ce qui s’est passĂ©, tout est Ă  revoir. Je vous le rappelle il y a eu des morts, beaucoup de morts. Et le temps de l’impunitĂ© est rĂ©volu. De trĂšs violents affrontements ont opposĂ© il y a cinq mois votre armĂ©e aux membres du mouvement Bundu dia Kongo, dans la province du Bas-Congo, faisant plus de trois cents morts. Saura-t-on un jour qui est responsable ? J’y compte bien. Une commission d’enquĂȘte s’est rendue sur le terrain Ă  la demande du procureur gĂ©nĂ©ral. Nous attendons Ă©galement la levĂ©e de l’immunitĂ© parlementaire d’un dĂ©putĂ© directement impliquĂ© dans ces incidents1. L’AssemblĂ©e nationale vient d’examiner ce dossier. J’attends son rapport, car j’aimerais bien, moi aussi, savoir exactement ce qui s’est passĂ©. N’y a-t-il pas eu une occasion manquĂ©e au lendemain de votre Ă©lection ? Pourquoi n’avez-vous pas profitĂ© de votre victoire pour tendre la main Ă  Jean-Pierre Bemba et l’inclure dans une formule d’union, une sorte de partage du pouvoir ? C’eĂ»t Ă©tĂ© au contraire une erreur historique. Les Ă©lections dĂ©mocratiques de 2006 ont Ă©tĂ© une vraie rĂ©volution, et il Ă©tait hors de question de donner aux Congolais l’impression que rien n’avait changĂ©. Qu’est-ce qui a plombĂ© ce pays pendant des dĂ©cennies, si ce n’est prĂ©cisĂ©ment cette conception du pouvoir comme un gĂąteau Ă  partager ? Pour les politiciens de cette Ă©poque, l’État et la nation Ă©taient de simples slogans, seul comptait leur intĂ©rĂȘt propre Je suis ministre ou PDG, j’ignore de quoi demain sera fait, il faut donc que j’accumule tout de suite. » Une culture de la prĂ©dation qui a donnĂ© les rĂ©sultats que l’on connaĂźt. Je suis un homme de consensus, je ne suis donc pas, dans le fond, hostile Ă  l’ouverture. Mais Ă  condition que ceux qui entrent au gouvernement ne cherchent pas Ă  le saboter. Et puis, la question se pose-t-elle vraiment ? Je crois me souvenir que Jean-Pierre Bemba s’est prononcĂ© contre un gouvernement d’union nationale et que son parti a adoptĂ© la mĂȘme position Ă  l’égard du Premier ministre Gizenga. Aurais-je dĂ» les supplier de nous rejoindre ? Vous me connaissez mal Depuis, l’opposition semble avoir pris la tĂȘte du SĂ©nat. Avez-vous Ă©tĂ© surpris par l’élection de Kengo wa Dondo Ă  la prĂ©sidence de la Chambre haute du Parlement ? En politique, il faut s’attendre Ă  tout. Je suis un dĂ©mocrate, je l’ai prouvĂ©, j’ai donc acceptĂ© ce rĂ©sultat sans Ă©tat d’ñme. D’autant plus que Kengo a Ă©tĂ© Ă©lu avec des voix issues de votre propre majoritĂ© Oh, vous savez, j’ai moi aussi Ă©tĂ© Ă©lu avec des voix issues de l’opposition ! DerriĂšre Kengo wa Dondo, les anciens mobutistes ont fait un retour en force au SĂ©nat. Mokolo wa Mpombo, Mario Cardoso, Bemba Saolona, Lunda Bululu Tous y occupent des postes importants. Ce n’est pas Ă©vident de devoir cohabiter avec les collaborateurs de celui que votre pĂšre a combattu pendant quarante ans Notre combat Ă©tait dirigĂ© contre un rĂ©gime et un systĂšme, le mobutisme. Aujourd’hui, le mobutisme a disparu. Tous ceux qui ont travaillĂ© avec Mobutu sont dĂ©sormais des citoyens comme les autres, avec les mĂȘmes devoirs et les mĂȘmes droits, dont celui de faire partie de l’élite politique de ce pays. Ceux dont vous parlez ont Ă©tĂ© Ă©lus. C’est cela aussi la dĂ©mocratie. Je ne pense pas qu’ils ont pour objectif de restaurer les habitudes et les errements du passĂ©. Si tel Ă©tait le cas, nous leur barrerions la route. Pourriez-vous travailler avec Kengo ? Quand on est parvenu Ă  travailler – difficilement, j’en conviens – avec quatre vice-prĂ©sidents, dont deux anciens rebelles, et Ă  organiser les premiĂšres Ă©lections gĂ©nĂ©rales libres dans l’histoire du Congo, je crois que l’on peut travailler avec tout le monde. Moi, en tout cas, je travaille avec tout le monde, sauf avec le diable. Et Kengo n’est pas le diable. En septembre prochain, ce sera le dixiĂšme anniversaire de la mort de Mobutu au Maroc. Pourquoi ses cendres n’ont-elles toujours pas Ă©tĂ© rapatriĂ©es chez lui, Ă  Gbadolite ? DĂšs 2001, j’ai envoyĂ© Ă  Rabat une dĂ©lĂ©gation s’entretenir de cette question avec la famille du dĂ©funt marĂ©chal. Mon souhait Ă©tait et demeure que la dĂ©pouille soit ramenĂ©e au Congo pour y ĂȘtre inhumĂ©e. Qu’est-ce qui bloque ? Je crois que vous devriez poser la question Ă  son fils, le ministre d’État Nzanga Mobutu. Peut-ĂȘtre y a-t-il des divergences Ă  ce sujet au sein mĂȘme de la famille. En ce qui me concerne, en tout cas, je ne vois aucun obstacle Ă  ce qu’un ancien chef de l’État soit enterrĂ© dans son pays de la façon la plus officielle qui soit. L’État congolais compte-t-il s’opposer Ă  la rĂ©cupĂ©ration par la famille Mobutu de quelque 6 Ă  7 millions de dollars bloquĂ©s dans des banques suisses et qui pourraient ĂȘtre dĂ©gelĂ©s en 2008 ? Six millions seulement ? Je crois me souvenir qu’à une certaine Ă©poque, il y en avait beaucoup, beaucoup plus. À un moment, l’État congolais avait entamĂ© des dĂ©marches pour recouvrer cet argent. Ces dĂ©marches n’ont pas, depuis, Ă©tĂ© poursuivies, d’oĂč la perspective que vous Ă©voquez. Pour l’instant, je n’ai pas ce dossier en main. Je verrai. Comptez-vous rouvrir un jour le procĂšs des assassins prĂ©sumĂ©s de votre pĂšre, qui ont Ă©tĂ© jugĂ©s et condamnĂ©s Ă  de trĂšs lourdes peines ? Ou persistez-vous Ă  dire qu’il n’y aura ni pardon ni rĂ©vision ? Le terme d’assassins prĂ©sumĂ©s n’est pas correct puisque, comme vous le dites vous-mĂȘme, ils ont Ă©tĂ© jugĂ©s et reconnus coupables. DĂšs lors, je ne vois pas pourquoi nous devrions rouvrir ce procĂšs. C’est clair. De nombreux Congolais prĂ©fĂšrent toujours vivre en exil Je m’insurge contre ceux qui fuient leur pays en invoquant de prĂ©tendus prĂ©textes de sĂ©curitĂ©, alors qu’ils le font pour des motifs purement alimentaires. Les anciens dignitaires mobutistes sont pour la plupart revenus en toute libertĂ©. Beaucoup ont recouvrĂ© leurs biens en justice ou tentent de le faire. Quand l’armĂ©e congolaise sera-t-elle en mesure d’assurer la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure du pays ? Chaque jour, cette armĂ©e monte un peu plus en puissance. Je me suis donnĂ© deux ans pour former des unitĂ©s combattantes capables de dĂ©fendre notre intĂ©gritĂ© nationale. C’est un processus qui s’achĂšvera avec l’intĂ©gration de toutes les forces armĂ©es congolaises prĂ©sentes sur notre sol. Y compris la Garde rĂ©publicaine, dont deux bataillons ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s. Vous avez critiquĂ© le rĂŽle de la Monuc lors des Ă©vĂ©nements de mars. Ce contingent, fort de 17 000 hommes, doit-il rester et, si oui, jusqu’à quand ? La Monuc joue un rĂŽle essentiel. Mais elle doit ĂȘtre beaucoup plus efficace. Quand on voit ce qui se passe Ă  l’est du pays, oĂč sont concentrĂ©es 80 % de ses forces, on se pose mille et une questions. Si la Monuc ne devient pas plus active, si elle n’obtient pas de meilleurs rĂ©sultats sur le terrain, si le Conseil de sĂ©curitĂ© ne lui donne pas des instructions en ce sens, sa prĂ©sence mĂȘme n’aura plus peu Ă  peu sa raison d’ĂȘtre. DĂ©jĂ , les populations de l’Est se demandent parfois Ă  quoi elle sert. Le gĂ©nĂ©ral Laurent Nkunda et ses sept mille miliciens du Nord-Kivu font-ils, Ă  vos yeux, partie des forces nĂ©gatives » Ă  Ă©radiquer, ou espĂ©rez-vous encore le ramener au bercail ? Écoutez. Le statut de M. Nkunda est clair. Il a Ă©tĂ© nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade par le gouvernement en 2003, avec une affectation prĂ©cise le commandement de la 8e rĂ©gion militaire du Nord-Kivu. Lui et d’autres officiers ont refusĂ© de prĂȘter serment et de regagner leurs bases, entrant ainsi en dissidence. En 2004, aprĂšs avoir rassemblĂ© des centaines de jeunes gens armĂ©s, il a fait mouvement vers le Sud-Kivu et s’est emparĂ© par la force de la ville de Bukavu. Et cela au vu et au su de la Monuc et de la communautĂ© internationale, qui voudraient aujourd’hui nous voir nĂ©gocier avec ce monsieur. Trois jours plus tard, nous avons repris Bukavu. Nkunda et sa bande se sont alors repliĂ©s au Nord-Kivu. Un mandat d’arrĂȘt a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© contre lui par la justice militaire. Fin 2006, il a de nouveau puisĂ© des effectifs au sein de deux brigades non encore intĂ©grĂ©es afin d’attaquer la localitĂ© de Goma, objectif que nous l’avons empĂȘchĂ© d’atteindre. J’ai nĂ©anmoins proposĂ©, au dĂ©but de cette annĂ©e, que le processus d’intĂ©gration des hommes de Nkunda au sein de l’armĂ©e nationale se poursuive, en commençant par l’étape de l’identification. Nous en sommes lĂ . Mais je dois dire que M. Nkunda n’est pas un cas unique. Il y a, au Nord-Kivu, un certain nombre de criminels de guerre recherchĂ©s par la justice nationale et internationale, qui ont fait de cette rĂ©gion leur bastion. Il y a aussi, dans l’Est, quelques milliers d’irrĂ©dentistes hutus rwandais opposĂ©s au rĂ©gime de Kigali, ex-gĂ©nocidaires et Interahamwes de la premiĂšre, voire de la seconde gĂ©nĂ©ration Six mille hommes Ă  peu prĂšs, soit cinq fois moins qu’il y a dix ans. Pour eux, il y a deux options soit ils dĂ©posent les armes et rentrent chez eux au Rwanda, soit nous les dĂ©sarmons de force et nous les expulsons. Pensez-vous que Laurent Nkunda bĂ©nĂ©ficie du soutien du Rwanda ? J’espĂšre bien que non. Mais, dans la rĂ©gion des Grands Lacs, tout est possible Pourquoi n’y a-t-il toujours pas eu d’échange d’ambassadeurs entre Kinshasa et Kigali ? La rĂ©ouverture des ambassades, c’est l’étape ultime. Si cela intervient dans six mois, un an ou cinq ans, je veux que ce soit sur des bases solides et sans aucune suspicion rĂ©ciproque. Auparavant, nous devons rĂ©gler une fois pour toutes ce casse-tĂȘte des groupes armĂ©s entretenus par l’un ou l’autre pays contre son voisin. Vous avez Ă©voquĂ© le cas Nkunda, mais il y a d’autres groupes, jusqu’en Ituri. Avec l’Angola, un diffĂ©rend frontalier vous oppose Ă  propos d’une demi-douzaine de villages de la rĂ©gion de Kahemba, dans le Bandundu. Ne craignez-vous pas que cela dĂ©gĂ©nĂšre en conflit ouvert ? Absolument pas. Nous avons de trĂšs bonnes relations avec les autoritĂ©s de Luanda. Cette affaire est simple dans cette zone comme tout le long de notre frontiĂšre avec l’Angola et la Zambie, il existe des endroits mal dĂ©limitĂ©s, d’autant que nous avons de part et d’autre des populations Ă  la fois identiques et mouvantes. D’oĂč des contradictions. En l’occurrence, il s’agit de villages congolais Ă  la population mixte. Des commissions conjointes ont travaillĂ©, des enquĂȘtes ont eu lieu. Il faut maintenant avoir recours Ă  une technologie moderne afin de fixer une fois pour toutes le tracĂ© commun tout le long de la frontiĂšre – soit 2 500 kilomĂštres. Vous vous ĂȘtes rendu dĂ©but juin au Congo-Brazza. À l’issue de cette visite officielle, vous avez eu une petite phrase qui prĂȘte Ă  interprĂ©tation J’ai passĂ© la nuit Ă  Brazzaville et je suis toujours vivant. » C’était de l’humour ? À votre avis ? Bien sĂ»r. Je faisais rĂ©fĂ©rence Ă  la rumeur, toujours la rumeur, selon laquelle les autoritĂ©s de Brazzaville seraient nos ennemies jurĂ©es, alors que mes rapports avec le prĂ©sident Sassou Nguesso sont excellents. Il faut parfois savoir sourire de la rumeur. Regrettez-vous Jacques Chirac ? C’est un homme bien. Il a, je crois, puisqu’il me l’a dit, une affection particuliĂšre pour l’Afrique et aussi pour moi. Un monsieur bien, donc Vous avez encore un problĂšme, disons de visibilitĂ©, Ă  l’égard des Congolais. Ils se plaignent de ne pas vous voir, de ne pas vous entendre. Seriez-vous fĂąchĂ© avec la communication ? Et, pourtant, le prĂ©sident est lĂ  ! Et il travaille, sans repos ni vacances. Cela fait plus de dix ans que je mĂšne cette vie quasi monacale, sans compter les annĂ©es au maquis. J’ai beau ĂȘtre encore jeune, il arrive que le corps se fatigue. Devrais-je communiquer sur cela ? Je vais bientĂŽt commencer de longues tournĂ©es Ă  l’intĂ©rieur du pays, comme je l’avais promis. LĂ , vous me verrez, vous m’entendrez. Mais si c’est du culte de la personnalitĂ© que vous recherchez, vous risquez d’attendre longtemps. Avez-vous changĂ© ? Oui, et mon pays aussi. Lorsque je regarde en arriĂšre, je me dis que j’ai acquis, en termes d’expĂ©rience et de sagesse, ces six derniĂšres annĂ©es, ce que d’autres accumulent pendant toute une vie. Quant au Congo, il est de retour dans la cour des grands de ce continent. On ne tardera pas Ă  s’en apercevoir. Certains de vos pairs l’ont dit. Avant de changer d’ rĂ©vision en cours d’une soixantaine de contrats miniers signĂ©s pendant la pĂ©riode de transition ne risque-t-elle pas de gĂȘner certains membres de votre entourage ? Cela ne me gĂȘne pas Ă  titre personnel, ni aucun de mes proches. De quoi s’agit-il ? D’une Ă©valuation de la situation, cinq ans aprĂšs l’adoption du code minier en 2002 qu’est-ce qui n’a pas marchĂ© ? Comment corriger les erreurs ? Comment mieux profiter des rĂ©ussites ? C’est une dĂ©marche responsable qui n’a qu’un seul but la rĂ©appropriation par le Congo de son patrimoine minier. Il ne s’agit pas de rĂ©gler des comptes avec tel ou tel partenaire Ă©tranger ou congolais, mais de se dire, les yeux dans les yeux, ses quatre gouvernement compte soixante ministres et vice-ministres. Êtes-vous sĂ»r qu’aucun d’entre eux ne songe Ă  profiter de son poste pour s’enrichir ? Je l’ai clairement dit en Conseil des ministres ce type de mentalitĂ© est dĂ©sormais si l’un d’entre eux est attrapĂ© la main dans le sac ? Sa destination est toute trouvĂ©e la prison de qui pensez-vous ? Je ne vous le dirai pas ! Une chose est sĂ»re quand on fera le bilan en septembre prochain, il y aura beaucoup de candidats pour le mois de septembre sera dĂ©cisif Ce gouvernement aura six mois d’exercice plein. Il faudra faire le point, redresser ce qui doit l’ĂȘtre et planifier la suite. L’annĂ©e 2008 devra ĂȘtre celle de la vraie relance Ă©conomique. Les Ă©quipements ont Ă©tĂ© commandĂ©s, les chantiers sont dĂ©finis, place au dĂ©collage. Avec une dette publique de 14 milliards de dollars, que vous traĂźnez comme un boulet Jusqu’à quand le traĂźnerons-nous, ce boulet ? Si j’avais l’argent pour rembourser ces milliards, croyez-moi, je n’hĂ©siterais pas. Le simple service de cette dette nous coĂ»te 30 Ă  50 millions de dollars par mois ! Rien qu’avec cette somme, nous pourrions transformer Kinshasa. Notre objectif est donc clair atteindre le plus vite possible le point d’achĂšvement de l’initiative PPTE2.Lors de notre dernier entretien, en avril 2006, vous aviez confessĂ© votre admiration pour Che Guevara. Mais on me dit qu’en rĂ©alitĂ© votre vraie rĂ©fĂ©rence, c’est Thomas Sankara, le prĂ©sident burkinabĂš assassinĂ© en 1987. Exact ?Pourquoi ? Comment le dire sans heurter qui que ce soit ? Sankara Ă©tait un visionnaire. J’avais 16 ans quand il est mort. Je crois qu’il s’est sacrifiĂ© pour nous. Il nous manque beaucoup, voilĂ  leçon vous a-t-il apprise ? La fiertĂ©. Si les Congolais retrouvent le sens de la fiertĂ© et si j’ai pu contribuer Ă  rĂ©unir les conditions pour que mon pays soit un jour la Chine de l’Afrique, j’aurais accompli ma Congo, comme ailleurs, l’activisme des Chinois inquiĂšte les Occidentaux Mais pas les Congolais ! Lorsqu’il s’agit de refaire le grand boulevard Lumumba qui relie Kinshasa Ă  l’aĂ©roport de N’Djili, l’Union europĂ©enne renĂącle et la Chine offre ses services. Si c’est notre bien et notre dĂ©veloppement que veulent nos amis occidentaux, ils devraient donc s’en Ă©pouse, Marie Olive Kabange, s’est dĂ©menĂ©e pendant la campagne Ă©lectorale. La premiĂšre dame ferait-elle de la politique ? Non, je ne le pense pas. C’est une personne tout Ă  fait dĂ©terminĂ©e, c’est vrai, et qui m’a beaucoup aidĂ©. Mais elle a aussi ses activitĂ©s propres dans les domaines caritatif et un atout pour vous ? Un atout et une chance. La femme est l’avenir de l’homme, dit-on. Et les Congolaises sont l’avenir du Congo.
Faisonspreuve de volonté. Description : "Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n'a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix."
23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 1521 Depuis longtemps la France se distingue des autres pays anglo-saxons ou de l'Europe du Sud par le caractĂšre pessimiste de son peuple. L'exception française n'est pas seulement dans son "arrogance" avec les autres mais aussi dans cette humeur pessimiste qui accueille toute rĂ©forme ou initiative nouvelles en son propre mal est endĂ©mique Ă  notre sociĂ©tĂ© et n'est pas corrigĂ© par les pouvoirs publics, bien au multiplient les contrĂŽles Ă  priori, rejetant toute expĂ©rimentation qui ne rentre pas dans les "clous", promulguent toujours de nouvelles lois emprisonnant la vie du citoyen dans des systĂšmes le dĂ©-responsabilisant et l' politiques s'en mĂȘlent aussi, mal Ă  propos, en privilĂ©giant l'approche partisane ou idĂ©ologique Ă  l'approche collaborative et est question de rapport de force pour garder ou conquĂ©rir le pouvoir. On est trop souvent loin d'une vision partagĂ©e proposĂ©e ou de projets innovants Ă  conduire pour conquĂ©rir de nouveaux gisements et espaces de crĂ©ations de volontĂ© de chacun d'entre nous butte comme une abeille sur la vitre, pour faire cheminer son projet Ă  travers les arcanes administratives ou les rĂ©seaux d'influence qui corrigent les "errements" possibles par rapport Ă  une situation donnĂ©e ou des intĂ©rĂȘts bien ĂȘtre optimiste dans un tel contexte ?Le remĂšde est bien de sortir de cette humeur triste et dĂ©faitiste pour s'inscrire dans un dĂ©marche volontaire de sortir par le haut quelque soit les ce faire il faut "croire" en son projet et avoir la "volontĂ©" du jusqu'au boutiste en mettant le maximum d'arguments de son cĂŽtĂ©, en un mot, mettre la charge de la preuve sur les le pessimisme est bien d'humeur, l'optimisme est de faut donc y croire, s'ouvrir aux talents des autres et parler vrai. La France ira alors un peu mieux et notre redressement pourra nous permettre de croire en un nouvel crois personnellement, mais je ne peux plus supporter ces relents de poujadisme et de corporatisme qui nous freinent dans notre "accommodation" nĂ©cessaire Ă  la mondialisation. Durant ma vie professionnelle je n'ai jamais vraiment connu le pessimisme malgrĂ© l'environnement de notre pays. Je suis toujours restĂ© volontaire pour gagner chaque jour en optimisme. Aujourd'hui, retirĂ© des contraintes du quotidien des affaires, je suis"colĂšre" comme on dit chez nous, car l'immobilisme qui caractĂ©rise notre "vivre ensemble" depuis bientĂŽt dix ans, amplifiĂ© ces deux derniĂšres annĂ©es, m'insupporte pour mes enfants et mes petits volontĂ© de lutter ira peut-ĂȘtre jusqu'Ă  manifester s'il le faut et si les circonstances nous y est grand temps que nous rĂ©agissions et que nous nous inscrivions dans une dĂ©marche confiante parce qu'optimiste. Il est grand temps que la majoritĂ© silencieuse des "optimistes" s'expriment. Je suis de ceux-lĂ .
Dici lĂ , rappelons-nous la suggestion du philosophe Alain qui Ă©crivait : « Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volontĂ© ». Puissions-nous avoir la volontĂ© de surmonter notre
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 Continuer la lecture Navigation des articles 1 2 Suivant ï»żQuelquun me jugeait hier en peu de mots (*) : « Optimisme incurable. » Certainement il l'entendait mal, voulant dire que je suis ainsi par Citation du Jour Proverbes Citations Au Hasard ThĂ©matiques Tops Top 24 Tops de la semaine Tops du mois Collections Citations Quotidiennes Connexion Menu Chercher RĂ©cent Populaires Top 10 Tendances Login Passez en mode sombre, plus agrĂ©able pour vos yeux la nuit. Passez au mode de lumiĂšre qui est plus agrĂ©able pour vos yeux pendant la journĂ©e. Menu Login 36 Vues 0 Votes par Alain dansHumeur, Optimisme, Pessimisme, ⭐ Citations ⭐ Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volontĂ©. Alain Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volontĂ©. Alain Qu'en pensez-vous? 0 Points J'aime Je n'aime pas Laisser un commentaireVotre adresse de messagerie ne sera pas publiĂ©e. Commentaire Nom Adresse de messagerie Site web Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon prochain commentaire. PrĂ©venez-moi par e-mail en cas de rĂ©ponse Ă  mon commentaire. Notifiez-moi des commentaires Ă  venir via e-mail. Vous pouvez aussi vous abonner sans commenter. © 2022 Les Plus Belles Citations Retour au sommet Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volontĂ© » Nous devons au philosophe Alain*, cet aphorisme qui colle bien au contexte traversĂ© par notre Ă©poque. Face au coronavirus, notre sociĂ©tĂ© tout entiĂšre s’est vue bouleversĂ©e dans ses projets et ses habitudes, notamment de consommation. À l’orĂ©e de la sortie de crise, tel voit dans l’avenir la reprise DĂ©finition de l’optimisme, citations, fonctionnement et effets de l’optimisme
 Cet article vous permettra de mieux comprendre l’optimisme et son reflet, le pessimisme. Je l’ai Ă©crit aprĂšs avoir Ă©coutĂ© l’excellente Ă©mission Grand bien nous fasse, diffusĂ©e sur France Inter le 18 dĂ©cembre 2018. DĂ©finition de l’optimisme L’optimisme est, selon sa dĂ©finition, une attitude qui consiste Ă  avoir une perception positive de l’univers. C’est une tournure d’esprit oĂč l’on prend les choses du bon cĂŽtĂ©. On voit le verre Ă  moitiĂ© plein et on ne focalise pas sur ce qui ne va pas. Selon une autre dĂ©finition, l’optimisme est une attitude de confiance a priori dans l’avenir, Ă  laquelle s’ajoute la conviction que l’on saura rĂ©soudre les problĂšmes qui surviennent. C’est donc un mĂ©lange de foi et de volontĂ©. Pour l’optimiste, le pire n’est pas toujours certain. En ce sens, l’optimisme est une philosophie de la vie. On le retrouve beaucoup en psychologie positive. Optimisme et action L’optimisme est synonyme d’une mise en action. Etre optimiste ne signifie pas nier les problĂšmes et les difficultĂ©s du monde et des personnes. Au contraire, l’optimiste va s’engager dans l’action qu’il pense efficace pour solutionner les problĂšmes et les difficultĂ©s. Et ce qui est bĂ©nĂ©fique, c’est justement cette mise en action. A l’inverse, le pessimisme incite le plus souvent Ă  ne pas s’engager. Une personne pessimiste fait des prĂ©dictions nĂ©gatives. Comme l’action n’aura pas le rĂ©sultat escomptĂ©, autant ne pas agir. Mais combien de prĂ©dictions nĂ©gatives se rĂ©alisent finalement ? Les trois dimensions de l’optimisme Comme le pessimisme, l’optimisme compte trois dimensions ‱ Une dimension cognitiveL’optimisme est une façon de penser et de percevoir la rĂ©alitĂ©. Les optimistes et les pessimistes ne voient pas la mĂȘme rĂ©alitĂ©. Ils ne gardent pas les mĂȘmes souvenirs d’un mĂȘme Ă©vĂ©nement. Ils n’imaginent pas la mĂȘme issue. Chacun sĂ©lectionne diffĂ©remment les informations qu’il stocke dans sa mĂ©moire. ‱ Une dimension affective et Ă©motionnelleL’optimisme gĂ©nĂšre certains sentiments confiance en soi, lĂ©gĂšreté  et certaines Ă©motions joie, contentement
 alors que le pessimisme en gĂ©nĂšre d’autres anxiĂ©tĂ©, tristesse, sentiment d’échec
. ‱ Une dimension comportementaleL’optimisme gĂ©nĂšre un passage Ă  l’action pour mettre en place des solutions qui produiront le rĂ©sultat escomptĂ©. Optimisme et malheur L’optimisme n’est pas opposable au malheur et Ă  la tragĂ©die. Dans un malheur, nous pouvons ĂȘtre optimiste et penser que la situation va s’amĂ©liorer, qu’il y aura une issue favorable. Et ce mĂȘme si l’on ne retrouve pas exactement la situation antĂ©rieure, celle que l’on a aimĂ©e. L’optimisme est une force Par dĂ©finition, l’optimisme est une force, une ressource individuelle et parfois collective. Et ce pour une raison simple elle signifie que la messe n’est pas dite, qu’il existe des solutions Ă  mettre en place pour rĂ©soudre les problĂšmes. Pour autant, trop d’optimisme comme trop de pessimisme pourrait pousser Ă  l’inaction ou Ă  l’ dĂ©gage Ă©galement une Ă©nergie relationnelle et sociale. Comme un halo, elle augmente au fur et Ă  mesure que nous le partageons. Peut-on ĂȘtre optimiste dans la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui ? Si l’on regarde le verre Ă  moitiĂ© plein, il existe de fait des raisons d’ĂȘtre optimiste aujourd’hui. Nous vivons l’une des pĂ©riodes les plus pacifiques de l’histoire. Les dictatures politiques sont en retrait. La mortalitĂ© infantile est au plus bas, le taux de pauvretĂ© baisse mĂȘme si ce n’est jamais assez, j’en conviens, etc. A bas l’optimisme bĂ©at ! Je ne plĂ©biscite pas pour autant l’optimisme bĂ©at. En Ă©tant optimiste, il ne s’agit pas de dĂ©douaner l’environnement social parfois difficile ou injuste qui nous entoure, de nier la gravitĂ© des accidents et les difficultĂ©s personnelles de la vie. En un mot, l’optimisme ne doit pas ĂȘtre synonyme d’une insouciance irrĂ©aliste. Il n’est pas question de tout idĂ©aliser et de tomber dans un optimisme bĂ©at qui deviendrait synonyme
 d’inaction. Citations sur l’optimisme Trois idĂ©aux ont Ă©clairĂ© ma route et m’ont souvent redonnĂ© le courage d’affronter la vie avec optimisme la bontĂ©, la beautĂ© et la vĂ©ritĂ©. » Citation sur l’optimisme d’Albert Einstein Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volontĂ©. » Citation sur l’optimisme d’Alain L’optimisme est la foi des rĂ©volutions. » Citation sur l’optimisme de Jacques Bainville L’optimisme c’est aussi de dire qu’il y a de la tristesse dans la vie, du malheur. Dire que tout va bien, que tout va bien se passer, ce n’est pas de l’optimisme, c’est de la bĂȘtise. » Citation sur l’optimisme de CĂ©dric Klapisch Sylvain Seyrig, coach professionnel Ă  Paris ‱ Augmenter votre confiance en soi et reboostez votre vie avec un coaching > Communication relationnelle> Evolution professionnelle> Gestion du stress et des Ă©motions> Confiance en soiEn savoir + sur le coaching individuel Ă  Paris
Lepessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté. 2 participants. RPG - Australian Life :: Hors RPG - Divers :: Corbeille :: Ancien forum : Australian Life :: RPG - Sydney :: Les endroits de loisirs à Sydney - Darling Harbour :: Rues de Sydney. Page 1 sur 1. Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté
Arthur avait rarement de pauses pendant la journĂ©e, oĂč les rĂ©pĂ©titions faisaient Ă©galement office de reprĂ©sentation vu que les gens qui passaient ne pouvaient s'empĂȘcher de s'arrĂȘter, de regarder, et souvent d'aller parler Ă  Dom, le gĂ©rant de la troupe ambulante, pour les fĂ©liciter, leur demander une carte ou encore mieux leur donner de l'argent. Arthur n'aimait pas spĂ©cialement ça - il estimait qu'il fallait une certaine magie lors d'une reprĂ©sentation, ce qu'il n'y avait pas quand les gens passaient juste comme ça. Une reprĂ©sentation nĂ©cessitait des chaises, un ciel noir, une lune assez forte pour Ă©clairer la piste - en fait, la place de l'opĂ©ra qui faisait office de piste. En bref, Arthur aimait ĂȘtre dans les conditions du théùtre classique. Pour un mi-tzigane complĂštement barrĂ©, c'Ă©tait assez drĂŽle, mais il Ă©tait trĂšs imprĂ©visible. Il estimait que le cirque comme il l'entendait - donc, des acrobates, et pas de clowns, et pas de petites japonaises de sept ans se tordant dans tous les sens - devait avoir une profonde tendresse doublĂ©e de la violence de la beautĂ©, et de ces corps qui subissent malgrĂ© tout la pression de leur poids, et du contact des agrĂšs. Bref, ce jour-lĂ  Ă©tait un moment de pause total parce que le fil qui soutenait le trapĂšze de Roman avait cassĂ©. Ils l'avaient rĂ©parĂ© bien vite, mais c'Ă©tait signe de malchance pour toute la journĂ©e, un peu comme porter du vert au théùtre. C'Ă©tait bien sur plus une tradition qu'une superstition. Arthur Ă©tait amoureux du cirque, aurait pu vivre sur un tissu ou un trapĂšze, ou sur les deux mains, etc., mais il n'Ă©tait pas contre ce petit jour de repos. Il avait beau avoir un corps musclĂ© et entrainĂ©, il avait ses limites. Les traces de brulure sur ses jambes ou dans son dos le prouvaient. Il n'avait pas mal, non, mais il y avait des moments oĂč il fallait admettre que pour prĂ©server son corps, il faut faire des pauses. Bref, il avait donc dĂ©cidĂ© qu'il visiterait Sydney, puisqu'il Ă©tait lĂ  depuis un mois et ne connaissait que la place de l'OpĂ©ra, la mer pour faire du surf! et la toute petite zone oĂč se situaient les caravanes du cirque. Comme il faisait beau il tomba rapidement sur le parc et dĂ©cida de s'y poser, du moins un temps. Son Ă©ternel sourire aux lĂšvres il pĂ©nĂ©tra dans l'enceinte du parc, ravi, il fallait l'avouer, de retrouver un peu de vĂ©gĂ©tation. Il Ă©tait tzigane, il ne faut pas l'oublier! Ces gens lĂ  vivent dans et pour la nature. Ce qui n'empĂȘchait pas qu'il alluma une cigarette en s'asseyant dans l'herbe. C'Ă©tait un vilain signe de la civilisation sĂ©dentaire qui l'avait contaminĂ©. Il fumait. Beaucoup trop. Mais bon, il aimait le contact du tabac, il aimait la beautĂ© des volutes de fumĂ©e, et la voix lĂ©gĂšrement rauque que ça fabriquait, un peu Ă  la Tom Waits, mĂȘme s'il aurait fallu attendre cinquante ans de clopage acharnĂ© pour obtenir la mĂȘme voix que Waits qu'il fut assis, l'envie de se relever pour faire saltos et Ă©quilibre le prit. Il Ă©tait accro Ă  son mĂ©tier. Il aurait pu passer sa vie dans le cirque, et ne parler qu'une fois de temps en temps au public - faux. Il avait terriblement besoin de parler, de rencontrer des gens, de gambadiller dans la nature. Mais enfin, c'est beau de rĂȘver et d'idĂ©aliser les choses, alors chut trente secondes, laissez-le vivre dans le rĂȘve. Ce fut au moment oĂč il se dĂ©battait violemment mais intĂ©rieurement, heureusement, clope Ă  la bouche, contre son envie obsĂ©dĂ©e de cirque qu'il entendit Mary-Anne chanter. Sans doute, il n'aurait pas du, et ce dĂ©but de chanson n'Ă©tait dĂ©diĂ© Ă  personne d'autre qu'elle mĂȘme, comme un rĂ©cit trĂšs personnel ou un bout de journal intime, mais enfin, la voix et les paroles accrochĂšrent son oreille, ce qui le dĂ©tourna momentanĂ©ment de son envie de cirque. Il se tourna donc vers la voix, et dĂ©couvrit la jolie petite blonde d'oĂč elle venait. Pile au moment oĂč elle dĂ©chirait la feuille sur laquelle elle avait vraisemblablement Ă©crit les paroles. Il fronça les sourcils, hĂ©sita un instant, puis, aprĂšs avoir Ă©crasĂ© sa clope - un peu de respect Ă  l'Ă©gard des voix des chanteurs - il s'approcha d'elle Ă  quatre pattes oui, Arthur fait partie des gens qui peuvent faire ça sans avoir l'air bizarre ni rien. Une fois arrivĂ© Ă  sa hauteur, il s'assit en tailleur, et la considĂ©ra sans rien dire, le visage neutre. Encore une fois, Arthur Ă©tait quelqu'un qui observait les gens intensĂ©ment, pour savoir, pour connaitre ou apprivoiser. Et puis, il avait des grands yeux bleus adĂ©quats Ă  ce genre de pratique - de rĂ©flexe en fait, puisque c'est ce que c'Ă©tait devenu avec le temps. Il ramassa la feuille froissĂ©e Ă  terre, la leva Ă  hauteur de qu'elle vous a fait, cette feuille?Demanda-t-il avec un air malicieux, n'attendant pas vraiment de rĂ©ponse. Voyant que la jeune femme ne rĂ©pondait pas, il reprit son air neutre et par consĂ©quent perdit son sourire. Puis, trĂšs sĂ©rieusement, aprĂšs avoir laissĂ© un joli silence s'installer - il aimait les silences remplis, et par consĂ©quent s'arrangeait toujours pour qu'il y en ai dans une conversation. Les silences creux en revanche, et comme pour tout le monde ou la plupart des gens, le gĂȘnaient - il ajouta, trĂšs sĂ©rieux n'Ă©tait pas vraiment dit comme un ordre, cependant il attendit, comme un gosse qui veut encore une histoire avant de s'endormir. Il Ă©tait artiste, par consĂ©quent travaillait avec un public, bien que lui-mĂȘme n'en eut pas vraiment besoin. Une chanteuse travaillait Ă©galement avec un public, c'Ă©tait bien joli et mystĂ©rieux d'Ă©crire ses chansons dans son coin et de chanter sous la douche ou exclusivement quand on est seul, mais il fallait un contact avec le public. Sans les autres, on ne sait jamais vraiment bien qui on est ou oĂč l'on va. 'Autrui est le mĂ©diateur entre Moi et Moi-mĂȘme', Ă©crivait d'ailleurs Jean Paul Sartre. Pas mal, pour un type qui ne sait pas lire, et Ă  peine Ă©crire. Il eut un lĂ©ger sourire. Avanthier j'ai regardĂ© pour la 1Ăšre fois la rediffusion du 2Ăšme volet d'Hunger games. Avec mon fils, on a longtemps eu ce petit rituel d'aller rĂ©guliĂšrement au cinĂ©ma et de se faire des films marathon de saga comme Harry Potter. On a fait Ă©tĂ© ainsi scotchĂ© avec la trilogie des jeux de la faim, littĂ©ralement. Lors d De nos racines aux voyages oniriques,Et de Bruxelles aux sourires enfantins,Du graph » aux palais, leMĂ©kong baignant,Oscillons d’ici aux rivages lointains,Vivons le passĂ© et rĂȘvons le prĂ©sent,Pour fĂȘter l’homme, la nature, l’esthĂ©tique. Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme de volontĂ©, tout homme qui se laisse aller est triste » (Alain) L’homme qui se laisse aller n’agit pas sur les Ă©vĂ©nements, il se contente de les " Tout homme qui se laisse aller est triste, mais c'est trop peu dire, bientĂŽt irritĂ© et furieux. Comme on voit que les jeux des enfants, s'ils sont sans rĂšgle, tournent Ă  la bataille; et sans autre cause ici que cette force dĂ©sordonnĂ©e qui se mord elle-mĂȘme. Dans le fond, il n'y a point de bonne humeur ; mais l'humeur, Ă  parler exactement, est toujours mauvaise, et tout bonheur est de volontĂ© et gouvernement. Dans tous les cas le raisonnement est serf. L'humeur compose des systĂšmes Ă©tonnants que l'on voit grossis chez les fous ; il y a toujours de la vraisemblance et de l'Ă©loquence dans les discours d'un malheureux qui se croit persĂ©cutĂ©. L'Ă©loquence optimiste est du genre calmant; elle s'oppose seulement Ă  la fureur bavarde; elle modĂšre ; c'est le ton qui fait preuve, et les paroles importent moins que la chanson. Ce grondement de chien, que l'on entend toujours dans l'humeur, est ce qu'il faut changer premiĂšrement; car c'est un mal certain en nous, et qui produit toutes sortes de maux hors de nous. C'est pourquoi la politesse est une bonne rĂšgle de politique; ces deux mots sont parents; qui est poli est politique. L'insomnie lĂ -dessus nous enseigne; et chacun connaĂźt cet Ă©tat singulier, qui ferait croire que l'existence est par elle-mĂȘme insupportable. Ici il faut regarder de prĂšs. Le gouvernement de soi fait partie de l'existence; mieux, il la compose et l'assure. D'abord par l'action. La rĂȘverie d'un homme qui scie du bois tourne aisĂ©ment Ă  bien. Quand la meute est en quĂȘte, ce n'est pas alors que les chiens se battent. Le premier remĂšde aux maux de pensĂ©e est donc de scier du bois. Mais la pensĂ©e bien Ă©veillĂ©e est dĂ©jĂ  apaisante par elle-mĂȘme; en choisissant elle Ă©carte. Or, voici le mal de l'insomnie; c'est que l'on veut dormir et que l'on se commande Ă  soi-mĂȘme de ne point remuer et de ne point choisir. En cette absence du gouvernement, aussitĂŽt les mouvements et les idĂ©es ensemble suivent un cours mĂ©canique; les chiens se battent. Tout mouvement est convulsif et toute idĂ©e est piquante. On doute alors du meilleur des amis; tous les signes sont mal pris; on se voit soi-mĂȘme ridicule et sot. Ces apparences sont bien fortes, et ce n'est point l'heure de scier du bois. On voit trĂšs bien par lĂ  que l'optimisme veut un serment. Quelque Ă©trange que cela paraisse d'abord, il faut jurer d'ĂȘtre heureux. Il faut que le fouet du maĂźtre arrĂȘte tous ces hurlements de chiens. Enfin, par prĂ©caution, toute pensĂ©e triste doit. ĂȘtre rĂ©putĂ©e trompeuse. Il le faut, parce que nous faisons du malheur naturellement dĂšs que nous ne faisons rien. L'ennui le prouve. Mais ce qui fait voir le mieux que nos idĂ©es ne sont pas en elles-mĂȘmes piquantes, et que c' est notre propre agitation qui nous irrite, c'est l'Ă©tat heureux de somnolence oĂč tout est relĂąchĂ© dans le corps ; cela ne dure pas ; quand le sommeil s'annonce ainsi, il n'est pas loin. L'art de dormir, qui peut ici aider la nature, consiste principalement Ă  ne vouloir point penser Ă  demi. Ou bien s'y mettre tout, ou bien ne pas du tout s'y mettre, par l'expĂ©rience que les pensĂ©es non gouvernĂ©es sont toutes fausses. Cet Ă©nergique jugement les rabaisse toutes au rang des songes, et prĂ©pare ces heureux songes qui n'ont point d'Ă©pines. Au rebours la clef des songes donne importance Ă  tout. C'est la clef du malheur. "Alain Posted on Tuesday, 02 December 2008 at 1259 AMEdited on Tuesday, 02 December 2008 at 1130 PM Bonjourmes amis !!!JournĂ©e ensoleillĂ©e Ă  Aix-les-Bains !En fin d'AM je pense aller marcher autour du Golf !!!J'espĂšre que le beau temps persistera !!!Je vais tacher de recommencer Ă  n En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptĂ©s Ă  vos centres d'intĂ©rĂȘt. aid5Sp.
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