âą En ce temps de pandĂ©mie et de crise sanitaire, on ne parlait plus derniĂšrement que de la tenue ou non de la grande fĂȘte du mouton, AĂŻd Al Adha ou lâAĂŻd El KĂ©bir, comme on a lâhabitude dâappeler ce rituel musulman⊠⹠Finalement on sait, câest officiellement annoncĂ©, le jour de la fĂȘte 10 Dou Al Hijja 1442 coĂŻncidera cette annĂ©e avec le 21 juillet 2021⊠Et câest parti ! On cherche, on sâapprovisionne, on questionne et on marchande ici et là ⊠On ne parle plus que de cela et tout le monde nâest plus prĂ©occupĂ© que par lâAĂŻd et ses frais, lâargent pour le mouton et les nouveaux habits qui vont avec pour les enfants⊠Câest la tradition jusquâau bout, câest une opportunitĂ© pour certains et câest une grosse» charge pour dâautres⊠Bien sĂ»r, on commence toujours par se soucier du prix du mouton. Et si rien ne marche plus, câest surtout parce quâon y va, par tous les moyens, pour faire des Ă©conomies et pouvoir se procurer une bĂȘte» qui sera Ă la hauteur⊠Lâargent du mouton» est bien lĂ , mais il en faut encore, car les voisins devraient voir un mouton et un vrai. Haut, dâau moins 75 cm, bien fourni et avec de grandes cornes⊠VoilĂ ce quâil faut, pour quâon puisse dire que lâAĂŻd se passe dans de bonnes conditions et quâon passera une bonne fĂȘte. Tant de mal pour une simple journĂ©e !», LĂ on sort souvent le mythe des gens qui ne mangent de la viande quâune fois par an, pour motiver leurs sacrifices pour ce sacrifice ! Bien que cette lĂ©gende nâait jamais Ă©tĂ© vraiment prouvĂ©e. Il nây a quâĂ faire un tour du cĂŽtĂ© des bouchers, toutes catĂ©gories confondues, ou dans lâun de ces souks hebdomadaires, oĂč le contraire est chaque jour bien Ă©vident. LâAĂŻd approche avec son lot de soucis et de charges et parallĂšlement, du cĂŽtĂ© officiel, on rassure, on atteste mĂȘme quâil y en aura pour tout le monde. En effet, cette annĂ©e, ce sont prĂšs de 6 millions de tĂȘtes dâovins et caprins qui ont Ă©tĂ© destinĂ©es pour la fĂȘte de lâAid Al-Adha, 5,6 millions prĂ©cisĂ©ment, le chiffre devant largement dĂ©passer les besoins de la fĂȘte, a Ă©tĂ© annoncĂ©, le 17 juin dernier, dans le cadre de lâopĂ©ration de traçage et du contrĂŽle, menĂ©e sous la supervision de lâONSSA et qui se poursuivra jusquâĂ la veille de la fĂȘte. Câest du moins ce qui a Ă©tĂ© certifiĂ© par la FĂ©dĂ©ration interprofessionnelle des viandes rouges FIVIAR et lâAssociation nationale ovine et caprine ANOC. Les deux organisations professionnelles ont Ă©tĂ© chargĂ©es par le ministĂšre de lâagriculture, de la pĂȘche maritime du dĂ©veloppement rural et des eaux et forĂȘts pour identifier les ovins et caprins destinĂ©s pour la fĂȘte, sous la supervision de lâOffice national de sĂ©curitĂ© sanitaire des produits alimentaires ONSSA. Cette opĂ©ration dâidentification consiste, Ă lâinstar des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, en la pose, sur lâoreille de lâanimal, dâune boucle en plastique, portant un numĂ©ro de sĂ©rie unique pour chaque animal, en plus dâautres identifiants. Jusquâau 17 juin 2021, les services vĂ©tĂ©rinaires de lâONSSA ont enregistrĂ© plus de 240 000 unitĂ©s dâengraissement dâovins et caprins. Ils ont prĂ©levĂ©, jusquâau 18 juin 2021, 660 Ă©chantillons de viande et 359 Ă©chantillons dâaliments pour animaux, en vue de leur analyse. Le plan dâaction AĂŻd AI-Adha comprend Ă©galement le contrĂŽle de lâeau dâabreuvement et la circulation des fientes conditionnĂ©e par lâobtention dâun laissez-passer auprĂšs des services vĂ©tĂ©rinaires de lâONSSA afin de suivre leur traçabilitĂ©. Il est Ă signaler que la situation sanitaire du cheptel national est satisfaisante. Le suivi de lâĂ©tat sanitaire est assurĂ© en permanence par les services vĂ©tĂ©rinaires de lâONSSA sur lâensemble du territoire national, en Ă©troite collaboration avec les vĂ©tĂ©rinaires sanitaires mandatĂ©s. Tout est ainsi fait, pour Ă©viter, en ces temps de pandĂ©mie, de tomber dans une crise amĂšrement vĂ©cue, il y a quelques annĂ©es, encore connue sous lâappellation des viandes vertes». Tout est aussi fait pour assurer une offre abondante⊠Mais, qui dit offre, dit aussi demande. Celle-ci et outre la question de la qualitĂ©, reste tributaire du prix. Comment sont donc les prix cette annĂ©e ? Lâoffre oui, mais il ya aussi le prix Si toutes les sources sont dâaccord sur le fait que lâoffre est abondante, cela ne va pas de soi pour ce qui est des prix. En effet, attestant que lâoffre en ovins et caprins destinĂ©s Ă lâabattage de AĂŻd Adha sera certainement abondante, compte tenu des conditions climatiques ayant prĂ©valu cette annĂ©e», le prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration marocaine de lâagriculture et du dĂ©veloppement rural Comader, souligne que les prix vont certainement ĂȘtre au mĂȘme niveau sinon plus bas que ceux enregistrĂ©s lâannĂ©e passĂ©e». Une confirmation qui nâest cependant pas partagĂ©e par les vendeurs. Sâils sont tous dâaccord sur une offre plĂ©thorique, ils estiment que les prix flambent. Câest le cas dâailleurs de Abdeslam, locataire, Ă Hay Hassani, dâun garage qui fait office de magasin de vente et qui atteste que cette annĂ©e les prix seront Ă©levĂ©s,par rapport Ă ceux de lâannĂ©e derniĂšre. Il y a mĂȘme une augmentation allant de 600 et 700 DH Ă 1 000 DH. Cette augmentation est due au fait que le prix du fourrage a aussi connu une hausse faramineuse. Alors que lâan dernier on achetait une botte de fourrage Luzerne, petit-pois, foin, ⊠au maximum Ă 45 DH, cette annĂ©e ce prix varie entre 60, 62 et 65, voire 70 DH en fonction de la denrĂ©e. Et une botte pĂšse 25 et 30 kg, il yâen a mĂȘme qui font 45 ou au maximum 50Kg. Il est ainsi normal que cette augmentation se rĂ©percute sur le prix du moutonâŠÂ». Des prix qui, selon Abdeslam devront varier cette annĂ©e entre 2 500 et 2 600 DH, et pourront aller jusquâĂ 5 000, 5 500, voire 6 000 DHâŠÂ». Et dâexpliquer que ces prix trouvent leur motivation dans la qualitĂ© et la nature de lâalimentation de ce bĂ©tail, de lâespace oĂč il a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et de sa rĂ©gion dâorigine». Selon les professionnels, notamment les Ă©leveurs du cheptel destinĂ© au sacrifice, la prĂ©paration du mouton de lâAĂŻd se fait sur 5 Ă 6 mois, voire un an, ce qui nĂ©cessite des aliments composĂ©s Son de blĂ©, orge, betterave sucriĂšre⊠Or, lâalimentation du bĂ©tail ne cesse de flamber depuis le dĂ©but de lâannĂ©e. MaĂŻs soja, tourteaux et autres cĂ©rĂ©ales fourragĂšres restent sur un trend haussier». Sans oublier que le pays est passĂ© par deux annĂ©es de sĂ©cheresse qui ont particuliĂšrement affectĂ© la trĂ©sorerie du monde rural. Les Ă©leveurs en premier, puisquâils ont dĂ» brader leurs bĂȘtes pour subvenir Ă leurs besoins. Pour Mâhammed, venu de Kelaat Sraghna pour Ă©lire domicile temporairement, dans un hangar du cĂŽtĂ© du quartier Errahma, il sâagit dâune fausse approche. Les gens disent que cette annĂ©e il a plu Ă©normĂ©ment et la rĂ©colte a Ă©tĂ© trĂšs bonne, donc ce bĂ©tail a pu se rĂ©galer mais ils ne savent pas, comme nous, que la prĂ©paration des moutons mis en vente cette annĂ©e a commencĂ© lâan dernier, et lâon sait tous que lâannĂ©e derniĂšre, tout comme celle dâavant, câĂ©tait des annĂ©es de vaches maigres⊠Nous avons donc dĂ» chĂšrement payer les aliments du bĂ©tail pour prĂ©parer un cheptel Ă la hauteur dâune demande et aux attentes de lâafflux massif attendu cet Ă©tĂ© particuliĂšrement avec lâarrivĂ©e des MRE dont la plupart sont justement lĂ pour passer cette fĂȘte en famille aprĂšs avoir Ă©tĂ© privĂ©s de cette ambiance pendant prĂšs de 2 ans Ă cause de la pandĂ©mieâŠÂ». VoilĂ comment, beaucoup, comme Mâhammed, expliquent encore cette surchauffe des prix. Une surchauffe qui semble sĂ©rieusement dĂ©ranger des acheteurs potentiels. Câest le cas dâEl Khammar, un retraitĂ© venu sur les lieux pour acquĂ©rir un mouton mais que les prix annoncĂ©s déçoivent⊠Oui, je suis venu pour lâachat du mouton mais ces prix me font vraiment reculer. ComparĂ© Ă lâan dernier, je constate une hausse de 800 Ă 1 000 DH. Ce nâest vraiment pas dans mon budget. Lâan dernier jâavais achetĂ© un mouton Ă 2 200 DH. Cette annĂ©e, pour un mouton bien plus petit que celui de lâannĂ©e derniĂšre, on mâa demandĂ© 3 000 DH et sans possibilitĂ© de marchander⊠A Sidi Messaoud, on mâa demandĂ© 2 400 DH pour un mouton. Mon voisin avait achetĂ© presque le mĂȘme lâannĂ©e derniĂšre et il nâavait payĂ© que 1 800 DH⊠Mais je finirai par trouver ce quâil me faut, ou presque avec le budget que jâaiâŠÂ». Du cĂŽtĂ© de Derb Soltane, El Ghazouani, un autre marchand, atteste de cette augmentation, mais il lâexplique autrement. Selon lui, les vendeurs nâont pas mis autant de tĂȘtes en vente comme lâannĂ©e derniĂšre. Par exemple, ceux qui avaient lâhabitude dâamener 1000 tĂȘtes, nâen ont amenĂ© que 500. Cela explique pourquoi on remarque une hausse allant de 150 Ă 200 DH du prix des petits moutons et de 300 Ă 500 pour les grands». Toutefois, El Ghazouani se veut rassurant et en fin connaisseur il estime que le marchĂ© est malgrĂ© tout bien approvisionnĂ© et comprend toutes les races, Sardi, trĂšs prisĂ©, au Hamri, en passant par les agneaux, les brebis et les boucs ? Ces derniers, valables aussi pour le sacrifice et dont les prix sont respectivement de 2 000 DH, 1000 DH et 800 DH. Lesquels prix peuvent permettre de se procurer une belle acquisition, de quoi passer une bonne fĂȘte». Parlant du prix au kilo, il a relevĂ© que le kilo est fixĂ© Ă 53 DH. Donnant ensuite lâexemple avec un mouton de 55 kg, il coĂ»terait donc essentiellement 2 915 DH, auxquels il faudra ajouter les frais de transport et de la location, dâoĂč cette bĂȘte reviendrait Ă 3 000 ou 3200DH maximum. Mais un mouton comme ça mĂ©rite bien ce prix», a-t-il commentĂ©. Sur un autre volet, ce mĂȘme vendeur conseille aux gens dâacheter dans des endroits connus, notamment les anciens abattoirs de Casablanca, lĂ oĂč beaucoup de garanties sont offertes. Et surtout de ne pas attendre la veille dâEl AĂŻd, pour acheter leur mouton, au risque de ne trouver que des bĂȘtes qui ne sont pas Ă la hauteur et de se les payer chĂšrement. Il est prĂ©fĂ©rable dâacheter son mouton au moins une semaine ou dix jours avant. Dâautant plus que les vendeurs offrent tous dâhĂ©berger» et de garder ces moutons jusquâĂ la veille dâEl AĂŻd». Et de prĂ©ciser que cet hĂ©bergement» est offert gratuitement et sâil arrivait quoi que ce soit au mouton achetĂ©, le vendeur assure dâen donner un de rechangeâŠÂ». Que choisir pour son AĂŻd ? Pour un acheteur novice qui entend parler dâune multitude de races ovines, lâembarras du choix est toujours prĂ©sent. La multiplicitĂ© des races Ă©levĂ©es et amenĂ©es des diffĂ©rentes rĂ©gions du Royaume, ainsi que les Ă©loges dont les vendeurs ne tarissent pas sur leurs moutons, font que la confusion est telle quâon ne sait plus ce quâil faut acheter ni combien il faut payer. A ce sujet, lâAssociation nationale des ovins et caprins Anoc, fait savoir que parmi le cheptel marocain, quatre races ont depuis toujours Ă©tĂ© les plus dominantes. Selon la tradition, le mouton dâEl AĂŻd, et conformĂ©ment Ă la parole divine Et Nous le rançonnĂąmes dâune immolation gĂ©nĂ©reuse» Coran Sourat 37 Assaffates», verset 107, doit ĂȘtre Ă la hauteur de la rĂ©compense, Bien sĂ»r, pour qui en a les moyens car, comme soulignĂ© ci-haut, on peut se contenter, dâun agneau, dâune brebis ou dâun bouc, en fonction des moyens. Sinon, ne pas le faire du tout vu que lâImam Ă©gorge, aprĂšs la priĂšre, un mouton au nom des dĂ©munis. On parle alors dâun mouton imposant quant Ă sa taille et son poids et qui, dit-on, voit avec du noir, mange avec du noir et marche avec du noirâŠÂ», en ce sens que ce mouton doit avoir une grande tache noire autour de la bouche, autour des yeux et des pattes noires. La perfection est quâil ait aussi du noir Ă lâextrĂ©mitĂ© de la queue⊠Ces caractĂ©ristiques sont spĂ©cifiques Ă une race qui a de tout temps eu la cote, en lâoccurrence le Sardi. En effet, cette race occupe une place particuliĂšre dans lâĂ©levage ovin au Maroc. Le mĂąle est trop recherchĂ© par les Marocains pour le sacrifice de lâAĂŻd. RĂ©putĂ©e pour sa vocation Ă viande, la race Sardi appartient Ă la population des plateaux de lâOuest et occupe la rĂ©gion des BĂ©ni Meskine. TrĂšs bien adaptĂ©e aux pauvres parcours des plateaux de lâOuest du Maroc BĂ©ni Meskine, Chaouia, Tadla et Sraghna, la race Sardi est prĂ©sente essentiellement au niveau des provinces de Settat et KalaĂą des Sraghnas. Puis, prĂ©sente sur les plateaux de lâOriental, il y a la race BĂ©ni Guil ou Daghma qui est trĂšs bien adaptĂ©e Ă la steppe. Elle est capable de sâacclimater dans dâautres rĂ©gions. Elle est lâune des meilleures races Ă viande du Maroc. La race tire son nom de la tribu des Beni Guil situĂ©e entre Figuig et AĂŻn Beni Mathar. Elle est de taille moyenne avec une toison blanche et ouverte. La race BĂ©ni-Guil est rencontrĂ©e dans les provinces dâOujda Angad, Berkane, Figuig, Taourirt, Guercif, Boulmane, Jerada et Taza. Ensuite, et de grande taille, la tĂȘte de couleur jaune pĂąle virant au safran, BoujaĂąd ou la race jaune, connue jadis sous le nom de race Tadla, fait partie des effectifs des plateaux de lâOuest. Elle se caractĂ©rise par sa robe de couleur blanche. La tĂȘte est assez fine chez la femelle, moyenne Ă forte chez le mĂąle. Les cornes, absentes chez la femelle, sont moyennement ouvertes en spirale chez le mĂąle. Enfin, Timahdite ou Bergui est la race du Moyen Atlas et des rĂ©gions avoisinantes. Elle est rĂ©putĂ©e par sa bonne conformation, sa facilitĂ© dâengraissement, son rendement en carcasse et son adaptation Ă son environnement. Câest le produit du croisement entre le mouton de type berbĂšre et la race Tadla des plateaux de lâOuest. Mais certaines Ă©tudes mettent le point sur lâĂ©ventuelle contribution de la race Beni Guil au dĂ©veloppement du Bergui. Des commerces fleurissent et des mĂ©tiers naissent Cette occasion de la fĂȘte sera une opportunitĂ© de taille et offrira une bouffĂ©e dâoxygĂšne Ă beaucoup de commerces qui souffrent encore des effets de la pandĂ©mie qui les a quasiment mis Ă plat. Câest justement le cas des marchands dâĂ©pices qui ne dĂ©semplissent plus depuis quelques jours. Si les vendeurs dâustensiles de cuisine ou autres outils nĂ©cessaires pour la cĂ©rĂ©monie dâĂ©gorgement du mouton se disent un peu concurrencĂ©s par les grandes surfaces et certains marchands ambulants ou ferrachas», qui se sont improvisĂ©s marchands de ces produits, les marchands dâĂ©pices, se frottent les mains» et certains dâentre eux nâont mĂȘme plus le temps de se gratter la tĂȘte. Aussi bien Ă Derb Soltane, Garage Allal, la mĂ©dina ou Hay Hassani, lĂ oĂč il y a foule, ces jours-ci, câest quâil y a un marchand dâĂ©pices, au point que certains dâentre eux prient pour que cette fĂȘte dure plus longtemps. Pourquoi donc tout cet engouement ? Hassan, propriĂ©taire et gĂ©rant dâun grand magasin de vente dâĂ©pices, explique Vu que lâannĂ©e derniĂšre, les gens nâont pas passĂ© lâAĂŻd dans de bonnes conditions, compte tenu des mesures sanitaires et de lâabsence de leurs proches, cette annĂ©e, avec lâallĂ©gement des mesures et lâarrivĂ©e des MRE, la plupart veulent se rattraper. VoilĂ pourquoi ils ont repris avec toutes les bonnes vieilles habitudes, notamment faire les achats inhĂ©rents aux prĂ©paratifs de la fĂȘte avec bien sĂ»r, en tĂȘte de liste, les Ă©picesâŠÂ». Quant aux produits les plus prisĂ©s le commerçant relĂšve quâil sâagit surtout de graines de coriandre, utile pour la prĂ©paration des viandes sĂ©chĂ©es Al gueddid», des sept Ă©pices ou Rass El Hanout» nĂ©cessaire pour la prĂ©paration dâun mets quâon ne prĂ©pare quâune fois par an, Ă cette occasion, il sâagit de Mrouzia» et puis il y a le cumin, le poivre, la curcumine, le gingembre, le safran et tous les fruits secs pruneaux, raisins, abricots⊠et bien sĂ»r tous les ingrĂ©dients nĂ©cessaires Ă la prĂ©paration des gĂąteaux traditionnels grains de sĂ©same, amandes, vanillesâŠâŠ Ce qui promet un bon chiffre dâaffaires durant ces jours. Bien sĂ»r qui ne sera pas comme ceux des annĂ©es fastes mais qui sera tout de mĂȘme mieux que celui rĂ©alisĂ© lors de lâannĂ©e nĂ©faste ». Enfin, une filiĂšre qui aura probablement lâoccasion de sortir la tĂȘte de lâeau et vivement lâAĂŻd ! Mais, en parallĂšle et comme Ă lâaccoutumĂ©e, on voit naĂźtre des mĂ©tiers aussi inhĂ©rents Ă ces jours de fĂȘte et dont ceux qui les exercent se font un peu dâargent. Câest justement le cas de tous ceux qui se chargent dâaiguiser les couteaux nichĂ©s Ă chaque coin de rue, qui en manuel et qui Ă lâaide dâun tour» Ă©lectrique. Ou encore ceux qui dressent des tentes et des cabanes de fortune pour y vendre du charbon de bois et des aliments pour bĂ©tail. Ou enfin ceux qui le jour de la fĂȘte se tassent autour dâun grand feu pour griller et nettoyer les tĂȘtes de moutons, moyennant quelque 30 ou 50 dirhams par tĂȘte, sans parler de tous ceux qui sâimprovisent bouchers et font le tour des rues, cherchant moutons Ă Ă©gorger et qui ne mettent pas la main Ă la pate, avant dâempocher entre 150 et 200 DH⊠Si cette fĂȘte est dite AĂŻd El KĂ©bir, câest quâelle est vraiment une grande fĂȘte oĂč chacun trouve son compte et bonne fĂȘte Ă tous !Cesont des moutons mĂ©rinos dâEurope ĂągĂ©s de plus de 6 mois, nourris et Ă©levĂ©s en plein air Ils nous font confiance Merci pour le service, mashaaLAH pour la rĂ©activitĂ©, contente dâavoir pu trouver une solution pour lâAid.